Olivier Large

Qui êtes-vous ?

Dans le civil, je travaille à l'Apave pour le compte duquel je suis expert dans les émissions de gaz à effet de serre. Autrement dit, je compte les tonnes de Co2 émises et joue un rôle proche de celui des commissaires aux comptes, dans le sens où je valide des bilans d'émissions pour des entreprises.<br/> Au sein de l'Apave, je suis aussi délégué syndical central ; je signe à ce titre les accords nationaux pour le compte de la CFE-CGC. Je suis enfin administrateur d'AST Grand Lyon depuis 2007, si ma mémoire est bonne.

Comment vivez-votre engagement en tant qu'administrateur ? Que pensez-vous apporter ?

Je suis encore administrateur depuis tout ce temps, c'est donc que cela doit me plaire ! Je suis satisfait d'avoir poussé à la création du bureau du Conseil d'administration. Il réunit aujourd'hui trois administrateurs de chaque collège - salariés et employeurs - avec le Directeur général. Ces réunions permettent de préparer les réunions du CA et de leur apporter plus de fluidité. <br/> Je suis aussi trésorier de l'association ; les questions de gestion m'intéressent beaucoup. Je travaille donc en amont des réunions du conseil avec le secrétaire général d'AST et le comptable pour préparer les sujets financiers. Enfin, je pense avoir une utilité par mon métier dans le cadre de l'élaboration des projets immobiliers, en apportant mon regard sur les questions d'efficacité énergétique des bâtiments.<br/> Et bien sûr, le sujet de la santé au travail me tient particulièrement à cœur. La santé est un capital important, nous n'en avons qu'une. Le travail peut-être un épanouissement, mais pour certains il est source de problèmes de santé qu'il faut prévenir.

Quelle est votre vision de la santé au travail et de ses enjeux ?

Je crois malheureusement que la santé au travail souffre toujours de l'image de la visite médicale obligatoire. Trop d'entreprises nous voient encore comme un passage obligé pour avoir des visites médicales et se mettre en conformité réglementaire avec la Dreets. Il faut que les entreprises prennent pleinement conscience de tout ce que nous pouvons leur apporter au-delà du suivi médical. Les plus grandes, qui ont des services pléthoriques en termes de prévention, font appel à nous pour avoir des compétences spécialisées. Mais les petites entreprises, qui ont moins de moyens et devraient donc nous solliciter, ne le font pas. Nous devons trouver des idées pour amener les TPE à saisir nos services, pour renforcer notre rôle auprès d'elles. Pourquoi pas en travaillant en partenariat avec les syndicats et branches professionnelles : nous pourrions sélectionner ensemble deux ou trois entreprises de leur secteur, pour lesquelles nous produirions une prestation complète de prévention comme nous savons les faire. L'action serait ensuite expliquée et promue auprès des autres entreprises du secteur, via le syndicat ou la branche, car on sait que leurs messages passent beaucoup mieux.