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Patrick Lassus : « Une démarche concrète qui a pris notre fonctionnement en compte »
Patrick Lassus est directeur général de Nocrates-Viacitis, un éditeur de logiciel pour les exploitants de transports collectifs de personnes à mobilité réduite ou à la demande. Il conserve le souvenir de l'écoute et du pragmatisme du conseiller AST Grand Lyon qui l'a accompagné dans la rédaction de son document unique.
Un petit mot sur votre entreprise et votre activité ?
Nous sommes un éditeur de logiciel spécialisé dans le transport des personnes. En parallèle des transports en commun classiques - bus, métro, tram - il existe des services particuliers destinés aux personnes à mobilité réduite (TPMR). Les exploitants de ces services peuvent être des grands groupes - tels que Keolis qui exploite le réseau Optibus à Lyon par exemple - ou des associations comme Synergihp ou Titi Floris pour ne citer qu'elles. Nocratès est d'ailleurs né en 1999 à Reims, au sein du réseau GIHP(1). Nous commercialisons pour ce type d'entreprises un logiciel permettant d'optimiser la gestion des prestations de transports. Nous intégrons dans le système des variables telles que le handicap des personnes à prendre en charge, le type de véhicule, la formation du conducteur, l'état du trafic, etc.
Notre autre champ de prospection se situe du côté du transport à la demande (TAD), qui se développe depuis quelques années. Le TAD est mis en place dans des zones faiblement peuplées où il n'est pas rentable de mettre en place des lignes régulières. Le TAD permet de doter ses secteurs en transports collectifs avec un coût bien moindre. Il repose sur un principe simple : la ligne de transport n'est activée que si une personne a réservé un créneau pour un déplacement. Notre logiciel permet aussi de gérer ce type de service.
Vos personnels sont donc essentiellement des travailleurs de bureau ?
Nous avons actuellement cinq salariés, qui sont en effet sur des fonctions de développement informatique, de relation commerciale et de communication.
Pourquoi avoir fait appel aux services d'AST Grand Lyon ?
Nous sommes adhérents d'AST Grand Lyon depuis notre choix d'implantation à Lyon pour nous rapprocher d'un pôle de compétitivité. Mon recours à AST est la conséquence de ma volonté de mettre en place une charte de télétravail au sein de l'entreprise. Nous l'avions subi pendant la crise Covid et je voulais que les choses soient désormais cadrées plus clairement. J'avais donc mandaté un cabinet sur la mise en place du télétravail et celui-ci m'a d'abord demandé : « est-ce que vous avez un DU ? ».
Vous en aviez un ?
Je ne savais même pas de quoi on me parlait ! J'ai alors appelé notre cabinet d'expertise comptable, qui m'a dit pouvoir le faire mais qu'il ne serait pas vraiment pertinent ; il m'a donc conseillé de me rapprocher de mon service de santé au travail. Après un premier contact avec le secrétariat de notre médecin du travail, j'ai eu un premier échange téléphonique avec M. Moret, l'un de vos conseillers prévention. Cet entretien m'a permis d'identifier le besoin et d'entrevoir ce que nous pouvions faire. M. Moret est ensuite venu chez nous et nous a aidé à constituer notre document unique.
Quel regard portez-vous sur cet accompagnement ?
J'ai beaucoup apprécié la mise en perspective qu'il offre, dans le cadre d'une démarche concrète qui a pris notre fonctionnement en compte. J'ai pu identifier comme risques, des situations que je ne percevais pas comme telles. Par exemple, la question de la posture au bureau, des câbles au sol ou encore les impacts de la sédentarité. Pour moi, le risque professionnel, ça concernait les lieux où l'on trouve des machines, dans l'industrie, le transport… Cela m'a donné l'occasion de porter un regard différent sur nos activités et mes collaborateurs.
Je retiens aussi de l'intervention du conseiller une écoute, une réactivité, une pédagogie et un pragmatisme. On ne sentait pas de dogmatisme ou de lourdeur administrative ; on était dans quelque chose de concret, qui correspond aux réalités de l'entreprise. J'ai été conseillé, guidé, et aidé pour aboutir à la formalisation du DU. En tant que chef d'entreprise, forcément occupé et parfaitement néophyte, cela m'allait très bien !
(1) Groupement pour l'Insertion des personnes Handicapées Physiques